Le travail agricole
C’est au 20 e siècle que l’économie québécoise passe d’une économie agricole à une économie industrielle. Ce changement radical est causé par les nouvelles exploitations minières, l’industrie forestière et la popularité de l’hydroélectricité. De plus, en 1920, les terres du Québec sont épuisées et il manque de fonds pour assurer une meilleure agriculture. Pendant la crise économique, les fermiers effectuent majoritairement un retour à l’agriculture de subsistance. La Deuxième Guerre mondiale marque définitivement le retour à l’agriculture commerciale. Comme la productivité des fermes s’accroît, le nombre de fermes diminue, mais la taille moyenne de celles-ci augmente.
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle s’opère la première industrialisation du Québec. Elle prend d’abord naissance dans les industries de Montréal avant de se répandre sur le territoire québécois. Le chant paisible des oiseaux fait alors place aux bruits des moteurs qui labourent activement la terre. La modernisation des outils et la mécanisation des machines augmentent la production dans de nombreux secteurs. Avec l’avènement de l’industrialisation dans les villes comme Montréal, l’économie des régions est appelée à s’adapter pour fournir en alimentation la population urbaine montante. Graduellement l’agriculture sera intégrée dans le circuit de l’industrie agroalimentaire (transformation et distribution) des grandes villes. En fait, elle doit répondre à la demande croissante de ces nouveaux résidants de la ville, maintenant peuplée de nombreux ouvriers ayant quitté la campagne pour le travail à l’usine. Progressivement, les machines envahissent le paysage agricole qui se modifie aux sons des batteuses, des moissonneuses, des tracteurs et des faucheuses motorisés.
Hymne au travail
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Voix masculine (Alfred Normandin) accompagnée d’une fanfare.
Interprète : Alfred Normandin, 1919
Source : BAnQ – collection numérique – enregistrements sonores
Qui resplendit dans toute création.
Tout être en lui trouve la nourriture
Qu’il chercherait en vain dans l’inaction.
Il faut peiner pour féconder la terre,
Lui faire rendre et son or et ses fruits.
Le labeur fait la douleur moins amère.
C’est un soleil pour les plus sombres nuits.
Travail ! Salut à toi, soutien de l’existence.
Tu donnes le bien-être et le jour et la nuit.
Et mets partout ta marque avec force et constance
Du fin fond de la mine au sommet de la tour.
Le cerveau pense et la main exécute,
Grâce au Travail, la maison, le palais.
Depuis longtemps ont remplacé la hutte ;
La guerre veut céder devant la paix.
L’oiseau toujours construit son nid de mousse.
De la routine, il ne peut dévier ;
Mais le travail, vers le progrès nous pousse.
Travail, salut ! Salut à l’ouvrier !
Travail ! Salut à toi, soutien de l’existence.
Tu donnes le bien-être et le jour et la nuit.
Et mets partout ta marque avec force et constance
Du fin fond de la mine au sommet de la tour.
Machinerie agricole moderne
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Bruit d’un tracteur en fonctionnement
Réalisation d’audio : Kathleen Cousineau, 2015