Repos, loisirs et religion
De nos jours, à partir du vendredi 17h, la radio annonce officiellement le début de la fin de semaine! Elle est souvent synonyme d’un temps de repos pour la famille qui vient de terminer sa semaine de travail. Après le métro-boulot-dodo, le samedi et le dimanche s’animent à un rythme plus lent. Les ronflements paisibles de la grasse matinée font place au petit-déjeuner partagé en douceur et en délice avec la famille.
Le samedi est ponctué des bruits des commissions à faire et des chaudrons qui s’entrechoquent pour préparer les repas de la semaine à venir. Il se termine fréquemment par les rires des soupers en famille ou entre amis ainsi que du tintement des verres de vin.
Le dimanche, pour sa part, adopte un tempo beaucoup plus lent où le repos et le recueillement sont à l’honneur. Bien que celles-ci se pratiquent durant l’ensemble de la fin de semaine, le dimanche est beaucoup plus propice aux activités sportives extérieures qui varient selon la saison. Petits et grands tentent alors d’oublier que le rythme effréné de la semaine reprendra son cours sous peu…
Au Québec, avant les années 1960, le dimanche se caractérise par une « ritualité » très fermée. La messe du dimanche est obligatoire. La famille assiste d'abord à la messe basse de 7 h 30, à jeun, pour communier. Le temps d’aller déjeuner, on y retourne pour la grand'messe de 10 h ou 11 h à laquelle les fidèles ne communient pas : il s’agit plutôt d’une grande fête, avec musique et chant grégorien. La journée se poursuit ensuite avec un repas du midi plus élaboré, suivi de la visite de parents et d'amis.
Évolution du dimanche religieux
Après le concile de Vatican II (qui redéfinit les pratiques religieuses), les mœurs du dimanche évoluent rapidement socialement et religieusement. La fréquentation à la messe dominicale décline en une démobilisation d'une très forte majorité de croyants, pour lesquels la messe dominicale « obligatoire » n'a plus de sens. La messe se passe désormais en français plutôt qu’en latin, on tente de rajeunir le culte avec, entre autres, une préparation de la messe par des jeunes incluant musique moderne, guitares ou band. Les jeunes sont appelés à s’approprier ces rituels et à les façonner à leur image.
Depuis la Révolution tranquille des années 1960, le Québec est toutefois entraîné dans une laïcisation de ses institutions, ce qui a un impact important sur l’avenir des églises sur le territoire. Selon Statistiques Canada, en 2000, bien que plus de 80 % de la population canadienne se considère comme catholique, peu fréquentent les églises. Au Québec, plus de la moitié des catholiques romains disent assister à un office religieux au moins une fois par année, notamment lors des grandes fêtes religieuses comme Noël ou d'un mariage. Ainsi, les églises se vident progressivement et les Québécois assistent de moins en moins à l’office du dimanche. Dans la province, de nombreuses églises ont été détruites ou reconverties, le clergé local n’ayant plus les revenus nécessaires pour assurer l’entretien et le maintien de ces bâtiments marquants du paysage québécois.
Malgré tout, certaines paroisses assurent leur survie notamment dans les quartiers où l’immigration de pratiquants catholiques est importante. Il est donc possible d’assister dans certaines villes à des messes célébrées dans différentes langues pour assurer la pérennité du culte catholique, malgré la désertion des Québécois dans les églises.
Aujourd’hui, le paysage religieux s'ouvre aux immigrants et aux cultes qu’ils pratiquent. Dans les villes où l’immigration est forte, de véritables communautés immigrantes se constituent et établissent leurs lieux de culte. Les cloches de l’Église catholique font place à l’appel à la prière musulmane ou aux chants de méditation bouddhistes.
Credo 3, chant grégorien
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Chanté durant la messe.
Source : Musée des Ursulines de Trois-Rivières
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ,
le Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles.
Gloria Laus, chant grégorien
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Le Gloria Laus est l’hymne de la procession du dimanche des Rameaux lorsque les religieuses avaient dans leur main les palmes.
Source : Musée des Ursulines de Trois-Rivières
Ô Christ Roi rédempteur !
À qui l’élite des enfants a chanté
Un pieux Hosanna !
Regina Caeli, chant grégorien
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Chant à la Vierge, chanté durant le temps pascal, soit du dimanche de Pâques au dimanche de la Pentecôte, à la place de l’Angélus. Le reste de l’année, c’est l’Angélus qui est chanté. Le Regina Caeli était chanté deux fois par jour : le matin avant les Laudes et le soir après les Vêpres. L’heure exacte avant était 6 h et 18 h, mais aujourd’hui elle s’adapte à l’heure fixée pour les Laudes et les Vêpres.
Source : Musée des Ursulines de Trois-Rivières
car Celui que vous avez mérité de porter dans votre sein, alléluia
est ressuscité comme Il l'a dit, alléluia
Priez Dieu pour nous, alléluia.
Jésus. Le Père Tremblay et les Nouveaux Alléluias, 1967
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Un homme chante une chanson portant sur Jésus sur une musique rock'n'roll.
Source : Sébastien Desrosiers. Mondo P.Q.
Pliant les roseaux
Au creux des ruisseaux
Jésus, Jésus, chante dans tes doigts
Le rire de l'enfant
Le pain du mendiant
Le cœur de la Mort
Jésus, Jésus, chante dans tes doigts
Jésus, les doigts du ciel
Jésus, les bras du ciel
Jésus, la voix du ciel
Jésus, le roi du ciel
Jésus (quatre fois)
Si tu me laisses aimer
Pour l'éternité
Celle que tu m'as donnée
Alors je te promets
J'accrocherai ma vie
Aux clous qui t'ont meurtri
Jésus (quatre fois)
J, comme un jour d'amour
É, comme éternel amour
S, comme un soleil d'amour
U, comme univers d'amour
S, comme seul, comme un seul
Jésus (quatre fois)
J.É.S.U.S.
Jésus
La peur de la guerre
Les plaintes de l'enfer
Touchant de misère
Jésus, Jésus, pleure dans tes doigts
Le sel de la terre
Les fruits de la mer
Amour et lumière
Jésus, Jésus, chante dans tes doigts
Jésus (sept fois)